es élections, « ça ne nous concerne pas » disent en substance étudiants et
universitaires préparant leur rentrée,
professions libérales rouvrant leurs cabinets, commerçants à leurs comptabilités, chefs de familles à leurs
factures, femmes au foyer à leurs préparatifs scolaires, etc. Non, franchement, il ne les intéresse pas, ce combat
du pot de terre contre le pot de fer qu'on appelle « élection ». Car, tel un dinosaure, l'État-parti
montre patte lourde et ressort ses vieux réflexes.
L'UGTT (Union générale tunisienne du travail, du moins les membres de sa Commission administrative nationale),
l'UTICA (Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat), l'UTAP (Union tunisienne de l'agriculture
et de la pêche), l'UNFT (Union nationale de la femme tunisienne), tous les corps de métier et même, cet été sur la
grande plage de Sousse, la marionnette géante d'Aoussou proclament : « Nous t'aimons, ô
Zine ». Alors, on
se demande bien pourquoi l'État dépense autant d'argent à un semblant de compétition puisqu'on devrait attendre
au moins 99,44% de voix pour le président, comme ricane Laurent Ruquier dans son émission On a tout essayé
sur France 2 !
Et pourtant, les forces démocratiques d'opposition, les élites, la population, auront aussi tout essayé pour que
les mécanismes d'une vie démocratique se mettent à fonctionner. Chaque tendance va dire non à sa manière et nous
leur ouvrons notre site. Dans cette édition d'Alternatives citoyennes, nous vous proposons les
contributions suivantes :
Ensemble, ouvrons de larges horizons de démocratie, de progrès et de dignité à notre
peuple et à notre nation,
par Ahmed Brahim, membre du comité national de l'Initiative démocratique
Élections ?,
par Mustapha Benjaâfar, secrétaire général du FDTL
Retour,
par Moncef Marzouki, président du CPR
« Que l'étincelle prenne ! » - Entretien avec Mahmoud Ben Romdhane, membre du comité
national de l'Initiative démocratique,
entretien conduit par la rédaction