Alternatives citoyennes Numéro 7 - 18 février 2002
des Tunisiens, ici et ailleurs, pour rebâtir ensemble un avenir
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Pétition
Pétition pour une commission d'enquête internationale sur les crimes contre l'humanité commis par Ariel Sharon

 

Cette pétition a été lancée par le groupe « Justice et Paix ». Son objectif est de recueillir un million de signatures. On peut signer cette pétition sur le site http://www.petitiononline.com/warcrime/petition.html. Nous vous en proposons ici une traduction en Français.

La rédaction

 

À Madame Mary Robinson, Haut commissaire aux droits de l'homme de l'ONU

« L'Histoire nous enseigne que tant que justice n'est pas rendue, le spectre de la guerre peut ressurgir », Juge Claude Jorda.

Nous, soussignés, peuple de cette planète, appelons d'urgence Madame Mary Robinson à mettre en place, au nom des victimes du massacre des camps de réfugiés de Sabra et Chatila au Liban en 1982, une commission d'enquête sur l'implication d'Ariel Sharon dans des crimes de guerre contre l'humanité, conformément aux principes de la Déclaration universelle des droits de l'homme, aux résolutions 260, 2391, 3074 de l'Assemblée générale et à la résolution 1296 du Conseil de sécurité des Nations-Unies. Les résolutions de l'ONU ont clairement établi que les auteurs de génocides, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre doivent être poursuivis et dûment punis. Il est aussi clairement établi que la protection totale des civils dans un pays occupé est de la responsabilité de l'armée occupante.

En 1982, l'armée israélienne était une force d'occupation à Beyrouth (Liban) ; selon les lois internationales, elle avait la responsabilité de la protection de tous les civils sous son contrôle. À cette date, l'armée israélienne était totalement sous le contrôle du ministre de la Défense israélienne, et Ariel Sharon était le ministre de la Défense. Il s'est rendu à Beyrouth et a garanti son soutien total à la milice chrétienne libanaise alliée d'Israël. Ariel Sharon lui-même a donné le feu vert à la milice chrétienne libanaise pour pénétrer dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila à Beyrouth-Ouest, ce qui a conduit au massacre, à la torture et au viol de centaines de civils désarmés, principalement des femmes et des enfants. Non seulement l'armée israélienne contrôlait les camps et n'a rien fait pour arrêter le massacre, mais a en fait ouvert le chemin de l'entrée des camps aux milices. Elle avait l'ordre direct et clair du ministre de la Défense israélienne de ne pas interférer, de laisser carte blanche et de fournir assistance à la milice chrétienne libabaise.

« Il y avait une obligation claire pour les responsables politiques et militaires de prendre les mesures appropriées de protection des civils lorsqu'ils ont donné leurs ordres. Dans une situation où les vies de civils étaient clairement menacées, la personne donnant les ordres était encore plus responsable que celles qui les exécutaient », Juge Richard Glodstone.

À l'annonce du massacre dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila, l'opinion israélienne s'est indignée et a organisé des manifestations, en demandant la démission d'Ariel Sharon et une enquête sur la question. La Knesset israélienne a réagi et a mis en place une commission parlementaire pour enquêter sur l'implication d'Ariel Sharon dans cet acte d'atrocité inhumain. En conclusion de cette enquête, Ariel Sharon a été déclaré responsable des actions de la milice chrétienne libanaise et a en conséquence été forcé à la démission de son poste de ministre de la Défense. Mais bien entendu, étant lui-même israélien et ces crimes n'ayant pas été commis contre des israéliens, il n'a jamais été inculpé et n'a jamais été présenté à aucune cour de justice en Israël.

Le moment est venu à présent, toutes les preuves et documents sont réunis et prêts pour la constitution d'une commission d'enquête afin de livrer les responsable à la justice, au-delà de leur statut social ou politique.

Que la justice prévale et guérisse les blessures des victimes survivantes.

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