u-delà des candidatures et des non-candidatures de l'opposition, à laquelle nous ouvrons notre site pour
que ses composantes démocratiques puissent s'exprimer (voir notre dossier dans cette édition), et
en l'absence de suspense sur leurs résultats, les conditions de déroulement des élections représentent d'excellents
indicateurs de la vie démocratique en Tunisie.
On la sait, certes, bien pauvre, par la force des choses. Mais il nous semble intéressant d'aller plus loin que ce
constat simpliste, pour examiner de façon plus approfondie et argumentée comment ces élections se préparent et se
dérouleront.
Pour commencer, nous voilà dotés d'un observatoire national des élections, caractéristique en principe d'un pays
démocratique. Tout aussi démocratique est donc l'exercice auquel se livre un avocat tunisien, en décortiquant
le C.V. du président de cet observatoire, Me Abdelwaheb El Béhi.
Ensuite, si la décision de la Commission
administrative de l'UGTT de soutenir la candidature de l'actuel président de la République
ne risque pas de surprendre, bien plus intéressante, et portant à un optimisme certes mesuré,
est l'analyse que fait Salah Zeghidi des quelques 25% de votes contre ou d'abstention.
Cela ne doit pas nous
empêcher de continuer à observer attentivement les différentes composantes de l'opposition, et Nadia Omrane soulève
à cet égard la question de l'attitude des représentants de l'Initiative démocratique en réponse à la demande qui
leur est faite de relayer un recours auprès du Conseil constitutionnel.
Enfin, la presse dite indépendante est censée faire ses preuves aussi dans ces circonstances, et sa façon de présenter la campagne est toujours d'un examen édifiant,
comme le constate Mustapha Benjaâfar.
L'autre C.V. de Me Abdelwaheb El Béhi - À propos du président (désigné) de
l'observatoire national des élections,
par un avocat tunisien
UGTT : la brèche,
par Salah Zeghidi
M'Hamed Ali Halouani ira-t-il jusqu'au Conseil constitutionnel ?,
par Nadia Omrane
Réalités : un exposé de la situation partiel et partial,
par Mustapha Benjaâfar