e n'est pas un hasard qu'Alternatives citoyennes prenne
date, symboliquement, le 20 mars 2001. Quarante-cinq ans après,
le désenchantement national, qui aura compris que les soleils
des indépendances annonçaient aussi le
redéploiement du capital sous d'autres formes
hégémoniques, s'aggrave de cette conviction que
mondialisation ne pourrait rimer qu'avec domination. C'est donc bien
le moment de nous interroger : qu'avons-nous fait, que
ferons-nous de notre indépendance ? D'autant que de
l'intérieur de notre pays, seul un simulacre de vie citoyenne
donne l'impression d'une prise en main de leur destin par les
Tunisiens.
Deux intellectuels tunisiens de grande
réputation, Mohamed Charfi, ancien ministre de l'Éducation
nationale et professeur émérite de droit privé,
ainsi que Mahmoud Ben Romdhane, récemment président du
comité exécutif d'Amnesty International et aujourd'hui
membre de cette instance, professeur agrégé de sciences
économiques, lancent le débat en citoyens sur ces
revendications fortes : séparation des pouvoirs,
Parlement pluraliste et indépendance de la
magistrature.
- Pas de justice sans
indépendance des juges, par Mohamed Charfi
- En quête de sens :
l'indépendance à la lumière d'un dialogue avec
Shahid el Shahed, par Mahmoud Ben Romdhane
Lire aussi, en rubrique Politique, le texte du « Manifeste du 45e anniversaire de l'indépendance de la Tunisie »