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UGTT International Janvier-Février 2002
Dans le cadre de notre partenariat avec UGTT
International, nous publions dans ce numéro d'Alternatives citoyennes quelques brèves, en relation notamment avec notre dossier sur le Congrès extraordinaire de l'UGTT. Ces brèves sont parues dans la dernière livraison de ce bulletin d'information syndicale.
L'UGTT en faveur d'une amnistie générale
a centrale syndicale est-elle en marge du débat national ? En apportant son soutien à la revendication d'une amnistie générale, le secrétaire général de l'UGTT Abdessalem Jrad réaffirme la volonté du syndicat tunisien d'assumer son rôle au sein de la société civile. Lors de l'ouverture du congrès de l'union régionale de l'UGTT à Sfax, le 14 juillet 2001, Abdessalem Jrad a en effet appelé à une amnistie générale en faveur de tous les prisonniers politiques ou d'opinion. Cette amnistie sera le préambule à l'organisation d'un large débat national ouvert à toutes les composantes de la société sans exclusive, ni restriction a-t-il estimé. Rappelons que plusieurs organisations non gouvernementales dont la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l'Homme (LTDH) ainsi que quelques partis politiques de l'opposition avaient exhorté le pouvoir tunisien, au début de l'été dernier, à décréter une amnistie générale afin de décrisper le climat politique dans le pays.
Une année particulière
'année 2002 sera une année particulière dans la vie de l'UGTT. Elle sera marquée tout d'abord par le congrès extraordinaire qui se tiendra du 7 au 9 février prochain à Djerba et qui devrait constituer une étape supplémentaire importante dans la voie de la restructuration et de la réforme. Elle sera marquée aussi par les festivités célébrant le cinquantième anniversaire de l'assassinat du fondateur de l'UGTT, le leader Farhat Hached. Ces festivités permettront aux syndicalistes tunisiens de se ressourcer des valeurs nobles et des principes fondateurs du mouvement syndical national :autonomie, démocratie et défense des intérêts des travailleurs. L'année 2002 sera marquée enfin par le prochain round des négociations sociales que l'ensemble des travailleurs attendent en espérant que les résultats de ces négociations permettront d'améliorer leurs conditions matérielles et de travail. Tous ces facteurs font que cette année ne sera pas une année comme les autres.
L'UGTT fête ses 56 ans
'UGTT a fêté le 20 janvier 2002, son 56ème anniversaire. Créée en 1956, l'Union Générale Tunisienne du Travail a toujours été au diapason de la lutte pour la libération nationale puis, pour la construction d'un État moderne et pour la sauvegarde des intérêts des travailleurs. Son fondateur, le leader Farhat Hached assassiné le 5 décembre 1952, fut l'une des figures de proue aussi bien du mouvement national que du mouvement social. D'ailleurs l'année en cours sera marquée par la célébration du cinquantième anniversaire de la disparition tragique du leader syndicaliste. Mais il n'y a pas que Hached. L'histoire de l'UGTT a été marquée par d'autres leaders syndicalistes prestigieux comme Ahmed Tlili, contraint à l'exil ou Habib Achour qui, à plusieurs reprises, a connu la prison pour avoir défendu l'autonomie de l'UGTT et les intérêts des travailleurs.
Aujourd'hui, ces valeurs chèrement défendues par les prédécesseurs : autonomie, démocratie et défense des intérêts des travailleurs se trouvent au centre de la réforme profonde amorcée depuis septembre 2000 et dont le congrès extraordinaire prévu les 7, 8 et 9 février prochain sera une étape supplémentaire importante. Ce congrès aura pour mission de renforcer ces valeurs, d'ancrer ces principes et leur donner un caractère pratique ce qui permettra à l'UGTT de reconquérir son rôle, retrouver sa crédibilité et le respect de ses partenaires et recouvrer son rayonnement aussi bien sur le plan national qu'international.
Différences et similitudes
e prochain congrès extraordinaire de l'UGTT qui se tiendra à Djerba du 7 au 9 février 2002 est le troisième congrès extraordinaire durant les 20 dernières années. En effet, un premier congrès extraordinaire a eu lieu en 1980 à Gafsa et a permis le dépassement d'une grave crise entre le gouvernement et la centrale syndicale. Au cours de cette crise dont l'apogée fut la grève générale du 26 janvier 1978, les membres de la direction syndicale ainsi que des dizaines de militants syndicalistes ont été emprisonnés alors que des milliers d'autres syndicalistes ont été licenciés. En 1989, la ville balnéaire de Sousse abrita un deuxième congrès extraordinaire qui a mis fin à une crise avec le gouvernement qui a duré quatre années durant laquelle les dirigeants et leaders syndicalistes ont été écroués et une nouvelle direction syndicale inféodée au pouvoir a été installée. Le prochain congrès qui aura lieu à Djerba du 7 au 9 février 2002 se tiendra, encore une fois, dans une ville du sud tunisien. Mais à l'inverse des deux précédents congrès extraordinaires, le congrès de Djerba n'est pas convoqué pour mettre un terme à une crise avec le gouvernement mais à une crise interne causée par des années de gestion opaque et peu collégiale de l'ancien secrétaire général.
467 congressistes
a commission administrative de l'UGTT, qui regroupe les membres du bureau exécutif national, les secrétaires généraux des unions régionales et ceux des fédérations sectorielles, a tenu le 24 janvier 2002 sa dernière session afin de mettre aux point les derniers préparatifs pour le prochain congrès extraordinaire qui aura lieu à Djerba du 7 au 9 février prochain. Au cours de cette réunion le secrétaire général de l'UGTT, Abdessalem Jrad a annoncé que 467 délégués participerons aux travaux du prochain congrès. Par ailleurs, la commission administrative a décidé, pour la première fois lors d'un congrès syndical, que des isoloirs soient mis à la disposition des votants et que des représentants des listes en compétition pourront assister au dépouillement des voix.
Trois candidates pour le Congrès
rois syndicalistes femmes ont annoncé leurs candidatures pour le congrès extraordinaire de l'UGTT qui se déroulera à Djerba du 7 au 9 février 2002. Il s'agit de Fethia Kassar, Mongia Zbidi et Naïma Hammami. Toutes ces trois candidates sont membres de la commission nationale syndicale de la femme travailleuse et sont connues par leur militantisme de longue date dans les rangs de l'UGTT.
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